Publié dans Société

Enlevé et drogué à Tanjombato
 - Un jeune homme retrouvé à Toamasina

Publié le vendredi, 09 août 2024



Hajaniaina Patrick Rafalimanantsoa (20ans), ce jeune habitant d'Ankaraobato Tajombato, n'a plus donné signe de vie depuis lundi après-midi dernier. Ce qui a notamment suscité de vives inquiétudes chez ses proches qui n'ont pas cessé de le rechercher. En réalité, il a été enlevé, du moins ce qu'a rapporté la victime elle-même. Nous y reviendrons encore. Hier matin donc, un rebondissement à l'affaire. Car alors que la famille du jeune Hajaniaina a commencé à désespérer, un dénouement inattendu s'est produit. L'otage a été finalement retrouvé, non pas dans la Capitale, mais à......Toamasina ! "Les gens l'ont trouvé encore trop affaibli, affalé sur le trottoir et encore comme sous l'effet d'un puissant sédatif, et ils ont informé immédiatement la Police.Son téléphone et sa carte d'identité ont disparu", explique la mère du jeune homme.
Plus tard, et lorsqu'il a retrouvé ses esprits, Hajaniaina a raconté sa mésaventure, propos toujours rapportés par sa maman. "Mon fils, qui est affairiste et qui vend des motos,  racontait qu'un couple venu en 4x4 de couleur blanche l'avait invité à le suivre jusque dans l'artère principal à Ankaraobato sous prétexte de lui parler justement  business. La dame paraissait très gentille et souriante. C'est cette dernière qui l'a d'ailleurs invité à monter dans le véhicule. Or, une fois à bord, un inconnu qui occupait la dernière banquette au fond, le menaçait avec une arme dont mon fils ne se souvenait pas bien s'il s’agissait d'un couteau ou d'un revolver tant il était traumatisé, n'ayant même pas osé tourner la tête. L'inconnu l'a forcé à boire un breuvage qui l'a fait faire perdre ses facultés", continue la mère de famille.
Puis le 4x4 a longé la voie rapide du Bypass pour foncer hors de l'agglomération tananarivienne. Là, le conducteur a appuyé un bouton et les vitres fumées du véhicule s'étaient toutes fermées. D'ailleurs, c'était la dernière chose que l'otage a affirmé se souvenir de cette situation.  Mais pourquoi donc cet enlèvement pendant lequel la victime a été droguée par ses géôliers ? La balle est dans le camp des enquêteurs  pour apporter des éléments de réponse à cette question. Cependant, un détail intrigue plus d'un et est susceptible de constituer un indice. "Hajaniaina venait de conclure un marché, les journées du samedi et du dimanche, la semaine dernière. Et l'argent gagné dans ces transactions, aurait été viré directement sur son numéro de téléphone. Or, ils l'ont volé", devait expliquer la mère de la victime. Sitôt remis en état, le jeune homme, accompagné de son père, a dû s'en remettre à la Police, du moins pour faire une déclaration de perte, enfin surtout être auditionné.
Rappelons brièvement ce qui s'était produit du côté de sa famille après le constat de la subite disparition de Hajaniaina, le 7 août dernier. Car en essayant de le joindre plusieurs fois de suite,  le téléphone du concerné n'était plus du tout joignable.  D'après le papa du concerné, ce dernier, téléphone et carte d'identité en main, a quitté son foyer et pris la direction de l'artère principal pour un motif non expliqué. Depuis, il n'a plus réapparu.
Sa famille s'inquiète dans la mesure où il n'est pas dans l'habitude du porté disparu de partir sans informer les siens. Et qu'il n'a aucun problème, ni avec eux ni avec ses amis, encore moins les voisins. Son père affirme que la famille a déjà fait le tour des commissariats et autres hôpitaux, mais en vain. Dire que ses proches n'ont songé un seul instant que le jeune homme avait été alors kidnappé. L'enquête suit son cours.


Franck R.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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